GLOSSAIRE
Auto-éclaircie *

Mortalité naturelle se produisant au sein d’un peuplement forestier, généralement en l’absence d’interventions sylvicoles, lié principalement à des phénomènes de forte concurrence (essentiellement vis à vis de la lumière, mais aussi de l’eau, des éléments minéraux, etc.)

Capacité au champ.

C’est la quantité d’eau maximale retenue par un sol après ressuyage, c’est-à-dire après que l’écoulement gravitaire soit épuisé. Elle s’exprime en kilogramme d’eau par mètre carré de sol ou en millimètre et sachant qu’une lame d’eau de 1 mm d’épaisseur correspond à une quantité d’eau d’un kilogramme par mètre carré.

Chablis

Arbre ou ensemble d’arbres renversés ou déracinés à la suite d’un accident climatique, le plus souvent sous l’effet du vent.

Compartiment

Sous ensemble de l’écosystème forestier. Celui-ci est généralement subdivisé en compartiments lorsque l’on traite des stocks de carbone : troncs, branches, feuilles, biomasse souterraine, sol, litière, bois mort.

Dépressage *

Intervention sylvicole de réduction significative de la densité des tiges des essences principales dans de jeunes peuplements forestiers. Elle précède la première éclaircie et porte sur des produits généralement non marchands.

Diamètre quadratique.

C’est la valeur du diamètre de l’arbre de diamètre carré moyen d’une population ou d’un peuplement d’arbres donné (m arbre-1).

Éclaircie *

Coupe généralement sélective réduisant le nombre de tiges et prélevant des produits marchands. L’éclaircie est le plus souvent une coupe d’amélioration réalisée dans un peuplement forestier régulier dans le but de favoriser la stabilité, la dominance et une croissance soutenue des arbres d’avenir ; elle concourt aussi au dosage des essences.

Évapo-transpiration

L'évapotranspiration (ET) est la quantité d'eau transférée vers l'atmosphère, par l'évaporation de l’eau du sol et des films d’eau liquide déposée à la surface des éléments du couvert lors des précipitations et par la transpiration des plantes. Elle s’exprime en kilogramme d’eau par mètre carré et par unité de temps ou parfois, en mm par unité de temps.



* : Définition tirée de « Vocabulaire forestier ; Écologie, gestion et conservation des espaces boisés», Bastien et Gauberville. 2011. Ed. CNPF-IDF, 608 p.
Futaie régulière *

La futaie régulière se définit à trois niveaux :
a) Structure dont la distribution des diamètres correspond à une courbe en cloche (unimodale). Elle se caractérise par l’indication de la classe d’âge ou de critères dendrométriques moyens (diamètre, hauteur, etc.).
b) Peuplement forestier de structure régulière. Une futaie régulière suit les stades d’évolution semis, fourré, gaulis, perchis et futaie (jeune, adulte, vieille). Par extension elle peut provenir  :

  • de la régularisation d’un taillis sous futaie ou d’une futaie irrégulière,
  • du balivage d’un taillis.
c) Mode de traitement caractérisé par une séparation de la nature des interventions dans les différents peuplements forestiers en fonction de leur âge ou de leur catégorie de grosseur :
  • récolte et renouvellement des peuplements forestiers mûrs,
  • amélioration des peuplements en cours de croissance (travaux sylvicoles et coupes).

Grande région écologique (GRECO) *

Région présentant une synthèse des bioclimats, du relief et de la nature des roches, traduite notamment par les étages et les séries de végétation. A l’échelle de la France, l’inventaire forestier national de l’IGN a défini 11 GRECO, (désignées par une lettre de A à K), auxquelles il faut ajouter l’ensemble des alluvions récentes et maritimes (désignés par la lettre L). Chacune a été divisée en sylvoécorégions (SER)

Hauteur dominante

Hauteur moyenne des arbres dominants du peuplement forestier. En pratique, elle correspond à la moyenne des hauteurs des 100 arbres par hectare de plus fort diamètre.



* : Définition tirée de « Vocabulaire forestier ; Écologie, gestion et conservation des espaces boisés», Bastien et Gauberville. 2011. Ed. CNPF-IDF, 608 p.
Indice foliaire

Projection au sol de la surface foliaire. Il s’exprime en mètre carré de surface foliaire par mètre carré de sol. Pour les conifères, la surface prise en compte est la moitié de la superficie totale des aiguilles.

Intervalle de confiance.

Il s’applique à une variable aléatoire dont on connait un échantillon de valeurs tirées d’une population. Il correspond la plage de valeurs dans laquelle la valeur « vraie » de la variable a une probabilité connue (90 ou 95% en écologie) de se trouver. Dire que l’intervalle de confiance de la moyenne d’un échantillon est entre deux valeurs données signifie que la « vraie » valeur moyenne de cette population se trouverait dans cette gamme dans 95% des sondages effectués.

Itinéraire sylvicole

Définition des interventions sylvicoles successives (coupes et travaux) à réaliser pour attendre un objectif de gestion forestière fixé.

Minéralisation.

C’est la transformation en éléments inorganiques de composés organiques. Dans le cas du carbone, la minéralisation de la matière organique du sol en condition aérobie conduit à l’émission de CO2.



* : Définition tirée de « Vocabulaire forestier ; Écologie, gestion et conservation des espaces boisés», Bastien et Gauberville. 2011. Ed. CNPF-IDF, 608 p.
Peuplement équienne *

Peuplement forestier dont les arbres ont sensiblement le même âge.

Potentiel hydrique.

C’est l’énergie libre de Gibbs de l’eau contenue dans le sol, les feuilles ou tout autre milieu. Elle s’exprime en pascals ou méga-pascals (MPa), la référence de 0 Pa étant le potentiel de l’eau pure libre en équilibre avec l’atmosphère à une altitude de 0 m et une température de 20°C.

Production primaire nette.

Elle correspond à la quantité de carbone entrant dans un compartiment. Pour les végétaux, elle se calcule par la différence entre l’assimilation et la respiration autotrophe. Elle est exprimée en grammes de carbone par mètre carré au sol et par unité de temps. Ce concept n’a pas de réalité observable.

Production primaire brute.

Elle correspond à la quantité de carbone entrant dans la végétation par assimilation photosynthétique. La production primaire brute est nette de la photo-respiration. Elle est exprimée en grammes de carbone par mètre carré au sol et par unité de temps. Elle est estimée à partir du flux net de CO2 échangé avec l’atmosphère qui peut être réparti entre production primaire brute et respiration par calcul.

RCP

Representative Concentration Pathway. Les RCP désigne les scénarios climatiques implémentés dans les simulations Forêts-21 (voir « Scénarios climatiques »).

RDI *

Indice de densité relative (Relative Density Index) Rapport du nombre de tiges d’un peuplement équienne monospécifique au nombre de tige d’un peuplement équienne monospécifique de même espèce et de même surface terrière jamais éclairci.

Régénération naturelle *

Ensemble des interventions de renouvellement naturel d’un peuplement forestier par semences issues des arbres sur pied.

Réserve utile.

Quantité d’eau maximale que la végétation peut extraire d’un sol donné. Comme la capacité au champ, elle s’exprime en kilogramme d’eau par mètre carré de sol ou en millimètre. Elle dépend de la texture, la teneur en matière organique, la densité et la profondeur du sol prospecté parles racines.

Respiration

C’est la quantité de CO2 émis par unité de temps par les processus de respiration aérobie des organismes.

Respiration autotrophe

Désigne la respiration végétale.

Respiration hétérotrophe.

Désigne la respiration non végétale, qui provient essentiellement des organismes du sol.

Rouleau Landais

Outil sylvicole tracté composé d'un rouleau (ou deux rouleaux en tandem) muni de lames parallèles tranchantes. Particulièrement utilisé dans le contexte du pin maritime des Landes de Gascogne, et bien adapté aux sols sableux, il sert à hacher la végétation et les horizons superficiels du sol.

SAFRAN

Nom de la grille de points utilisée pour calculer les séries météorologiques. Elle a une résolution de 8 x 8 km. La première génération de simulations de Forêts-21 a été effectuée sur la grille originale pour le Pin maritime et sur une grille réduite à 32 x 32 km pour les trois autres essences.

Station forestière

Étendue de terrain de superficie variable (quelques mètres carrés à plusieurs dizaines d’hectares), homogène dans ses conditions physiques et biologiques : mésoclimat, topographie, géomorphologie, sol, composition floristique et structure de la végétation spontanée.

Stock de carbone.

Masse de carbone accumulée par mètre carré de sol (gc m-2). On l’applique aussi bien aux différentes composantes de la biomasse qu’au carbone organique du sol et au stock de produits récoltés.

Stress hydrique.

C’est l’état d’un organisme vivant en manque d’eau. Pour les plantes, tout écart à l’état de turgescence peut être considéré comme un stress hydrique. Le feuillage d’un arbre transpirant en conditions normales subit un stress hydrique temporaire, même sur un sol bien hydraté, car l’acheminement d’eau depuis le sol ou depuis les réserves hydriques de l’arbre est en général plus lent que la transpiration. L’indice de stress hydrique de Forêts-21 est calculé comme l’écart à l’unité du rapport entre la transpiration annuelle effectivement réalisée et la transpiration maximale qu’aurait atteint le feuillage des arbres sans stress hydrique ; une valeur de 1 signifie un stress permanent d’intensité maximale.

Sylvoécorégion (SER) *

Plus vaste zone géographique du territoire français métropolitain à l’intérieur de laquelle les facteurs déterminant la production forestière ou la répartition des habitats forestiers varient de façon homogène entre des valeurs précises, selon une combinaison originale, c’est à dire différente de celles des SER adjacentes. A l’échelle de la France, l’inventaire forestier national de l’IGN a défini 91 SER, dont 5 de vallée, désignées par la lettre de leur Grande région écologique (GRECO) d’appartenance, suivie de 1 (pour les vallées) ou 2 chiffres (cas général).



* : Définition tirée de « Vocabulaire forestier ; Écologie, gestion et conservation des espaces boisés», Bastien et Gauberville. 2011. Ed. CNPF-IDF, 608 p.
Taillis *

Peuplement forestier issu de rejets de souche ou de drageons, dont la perpétuation est obtenue par des coupes de rajeunissement.

Transferts turbulents

La turbulence désigne l'état de l'écoulement d'un liquide ou gaz, dont la vitesse présente un caractère tourbillonnaire, tourbillons dont la taille, la localisation et l'orientation varient constamment. Les transferts par turbulence sont le mode de transport le plus fréquent et le plus efficace entre un couvert forestier et la couche d’air environnante. La vapeur d’eau et le CO2 sont transportés entre les feuilles des arbres et l’atmosphère par turbulence.

Transfert radiatif

C’est le phénomène physique de transport d’énergie sous forme d’un rayonnement électromagnétique. L’apport d’énergie à un écosystème comme une forêt se fait par transfert radiatif. Le bilan des rayonnements entrant et sortant d’un écosystème s’appelle le rayonnement net. En écologie, on sépare généralement les types de rayonnement en rayonnement solaire (200-3000 nm), au sein duquel la plage utile à la photosynthèse va de 400 à 700nm, et le rayonnement terrestre (3000-10 000nm).

Transpiration.

C’est la quantité d’eau transférée par unité de temps entre l’intérieur d’organismes vivants et l’atmosphère.

Volis

Partie de la tige d’un arbre brisé, tombée au sol.



* : Définition tirée de « Vocabulaire forestier ; Écologie, gestion et conservation des espaces boisés», Bastien et Gauberville. 2011. Ed. CNPF-IDF, 608 p.
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